Charles Baudelaire
Le 6 septembre 2017, le Tokyo Art Club vivra sa troisième «Tertulia».
Un surprenant plateau d’écrivains connus pour leur exigence littéraire et leur capacité à réfléchir sur le monde contemporain sera réuni pour une discussion à bâtons rompus autour de l’art et de l’exposition très originale « DIORAMAS » dont le commissariat est Claire Garnier, Laurent Le Bon, Florence Ostende.
Qui ?
Jean-Christophe Rufin
Olivier Guez
Kaouther Adimi
Pourquoi ce thème ?
Du diorama de Daguerre consistant en une peinture de grande dimension soumise à de savants jeux d’éclairage, au célèbre diorama historique ou naturaliste connu des musées d’Histoire naturelle, formé d’une vitre, d’une toile de fond et d’éléments tridimensionnels, le diorama incarne le règne de la mise en scène et de l’illusion.
En donnant, selon la forme inventée par Daguerre, l’impression du mouvement par des effets de lumière, il figure pour la première fois le passage du temps, et anticipe l’invention du cinéma. En offrant, dans sa seconde acception, la reconstitution d’une situation qui ne peut être vue pour des raisons spatiales ou temporelles, il donne naissance à une réalité virtuelle, et invite à croire, un instant, à l’authenticité de l’artifice.
S’il met en scène notre connaissance du monde, le diorama – dont l’étymologie signifie « voir à travers » – sert ainsi également de support de projection à l’imaginaire, et trouve notamment son origine dans le monde du théâtre.
Dans le sillage de l’exposition « Le Bord des mondes » (2015), le Palais de Tokyo poursuit ici son exploration des multiples territoires de l’art avec une constante ouverture à l’égard des différents champs de savoir. Ainsi, au-delà de l’histoire du diorama et de son influence sur des artistes majeurs du XXème et du XXIème siècle, l’exposition « Dioramas » invite à plonger dans les mécanismes cachés de ce dispositif. En démantelant ses stratégies d’illusionnisme, elle offre la possibilité d’élaborer une approche critique du pouvoir de représentation, et ouvre à des problématiques actuelles telles que la conscience écologique et l’héritage visuel du colonialisme.
Commissariat :
Pourquoi cette forme ?
Parce qu’elle est vivante, ouverte, féconde, et laisse une large place à l’improvisation. Née en Espagne au XVIIe siècle, et exportée jusqu’en Amérique latine, la « tertulia » est une forme de conversation libre, chaleureuse voire débridée, et toujours créative, où des esprits avides d’informer et d’échanger et ayant le goût d’une parole libre confrontent leurs points de vues autour d’un thème artistique ou scientifique. On part d’un mot, d’une phrase, et la discussion s’enclenche, se ramifiant à l’infini pour le plus grand plaisir du public. Sous l’influence discrète mais présente d’un modérateurexcitateur, lectures et happenings seront aussi au rendez-vous de cette session d’1 heure.
TERTULIA DE TOKYO N°3
Jean-Christophe Rufin, Olivier Guez et Kaouther Adimi
INFOS PRATIQUES
Mercredi 6 septembre à 19H30 au Tokyo Art Club
19H30 – Accueil au
Tokyo Art Club