En 1974, Alice a dix-sept ans. Elle vit une romance avec Don, un Californien qui vient chaque été surfer les spots de Guéthary. Don et Alice se marient. Le jeune couple séjourne d’abord à Hawaii pour y vivre d’amour, d’herbe et de vagues, puis à Santa Barbara pour y poursuivre des études. Les années 80 bouleverseront tout. Le surfeur indolent se lancera avec succès dans l’industrie et le commerce. Il développera en Californie et au Pays basque la marque Line Up. Le surf business ruinera le surf bohême. L’admiration d’Alice pour Don n’y survivra pas.
Boris Brissac est avocat pénaliste à Paris. On l’appelle le « défenseur des salauds ». Il en convient mais ce n’est pas sans risque. Quand il s’empare du dossier de Francisco Milán, un néo-nazi impliqué dans la mort d’un jeune « antifa », il se fait tabasser dans la rue. L’ironie de l’affaire est que son client troque en prison ses idées politiques pour des convictions religieuses. Brissac apprend que la violence ne procède pas d’une idéologie, mais qu’une idéologie répond à un besoin de violence.
La vie n’est jamais la vie, mais toujours une vie. Quand Alice et Boris se rencontrent à l’orée des années 2000, tous deux ont la quarantaine. Ils ne se demandent pas pourquoi ils s’aiment aussitôt. Chacun espère que l’autre le laissera longtemps entrer dans sa vie.
Frédéric Schiffter a obtenu en 2010 le Prix Décembre pour son essai Philosophie sentimentale et, en 2016, le Prix Rive Gauche pour un récit autobiographique : On ne meurt pas de chagrin (Flammarion).
Frédéric Schiffter
Jamais la même vague
INFOS PRATIQUES
Parution aux Éditions Flammarion
8 janvier 2020
Attachée de Presse
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