Christophe Boltanski grandit à Paris dans une famille extravagante et fusionnelle, composée d’artistes et d’intellectuels. Il est diplômé de Sciences Po et du Centre de formation des journalistes. Après une jeunesse en vase clos, il enchaîne les voyages. Il vit tour à tour à New York, au Caire, à Jérusalem et à Londres. Grand reporter à Libération, puis au Nouvel Observateur, il sillonne le Proche-Orient et l’Afrique. En 2011, il reçoit le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour un article sur le Congo.

D’un livre à l’autre, il traque les fantômes qui l’obsèdent. Son premier roman, La Cache, décrit un huis-clos familial à la manière d’un jeu de Cluedo, dans le Paris de l’Occupation. Traduit dans une dizaine de langues, l’ouvrage a été récompensé par le prix Femina et le Prix des prix en 2015. Dans Le Guetteur (2018), il raconte les deux vies clandestines de sa mère : celle d’une jeune activiste au temps de la guerre d’Algérie et d’une vieille dame recluse, hantée par ses démons, un demi-siècle plus tard. Dans son dernier ouvrage, Les vies de Jacob, il tente, à partir d’un album-photos trouvé aux Puces, de reconstituer l’histoire d’un inconnu qui accumulait des portraits de lui-même.