KOMETA
HORS SÉRIE – ARMÉNIE

Si l’Arménie était le centre du monde
14.11.24

Imaginez. À quoi ressemblerait le monde si les influences dominantes étaient renversées ? Quels seraient nos livres de chevet, nos rêves, nos légendes ? Pour le premier numéro d’une collection plaçant un pays au centre de la carte, Kometa a choisi l’Arménie, terre de feu, de cendres, de résistance, de foi, de culture et de fête. En 2023, alors que les regards sont tournés vers l’Ukraine, les Arméniens perdent l’enclave du Haut-Karabagh. Depuis, l’Arménie est la dernière terre portant l’identité arménienne. Sa situation géopolitique fragile, entre Iran, Turquie, Russie et Azerbaïdjan, incarne celle d’autres États disputés, amputés.

Ce numéro fait vivre et vibrer l’Arménie, sans l’enfermer dans sa seule histoire douloureuse. On y croise des descendants des rapatriés de Staline et des cinéastes fantasques, un prisonnier turc et des volontaires arméniens, des aventuriers, des écrivaines, des musiciennes, une chercheuse spécialisée dans l’étude des champignons. Des passeuses d’histoires, des gardiens de la mémoire. Fermez les yeux. Ouvrez-les. Le monde n’a peut-être pas changé, mais vos rêves ont la saveur de l’Arménie.

AU SOMMAIRE

« CHÈRE KIM KARDASHIAN »
Vu d’Erevan
« Tu nous as placés sur la carte. » La politologue Karena Avedissian, enseignante à l’université américaine d’Arménie, adresse une lettre ouverte à la star des réseaux sociaux et de la téléréalité.

« BORIS, MON AMI ARMÉNIEN »
Vu de Kyev
Pour l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov l’Arménie du coeur n’est pas à Erevan mais à Lviv, Kyiv, ou Marseille.

« JE NE SUIS PAS NÉ ARMÉNIEN, JE LE SUIS DEVENU »
Vu de Marseille
Arménien par son père, allemand par sa mère, le cinéaste Robert Guédiguian a attendu presque un demi-siècle avant de poser un pied sur les terres paternelles. Le réalisateur de Voyage en Arménie se bat pour la survie de son pays d’origine.

 « DES DJ, DES PHOTOGRAPHES, DES STYLISTES OU JUSTE D’ÉNORMES TEUFEURS  »
Vu de Bethléem
L’écrivain palestinien Karim Kattan raconte son enfance au milieu des Arméniens de Jérusalem.

« ON NE PRONONCE PAS LE MOT DE GÉNOCIDE »
Vu d’Ankara
À l’Institut français de Turquie, certains mots sont tabous. L’écrivaine Valérie Manteau a relevé le défi.

« RACONTE MOI TES LUTTES ET TES ESPOIRS »
L’un est arménien et réalisateur, l’autre est turc et producteur.
Ils ont remporté une Palme d’or. De France, Serge Avedikian écrit à son ami Osman Kavala, emprisonné en Turquie par le régime d’Erdogan pour ses sympathies avec les minorités.

 PEUT-ÊTRE QUE NOUS AUSSI NOUS EXISTONS »
L’un fut correspondant en Arménie avant de faire sa transition, l’autre l’a fuie pour échapper à la pression d’être une militante LGBTQIA+. Depuis Bruxelles, où ils se sont tous deux retrouvés, Constant Léon et Heghine échangent sur le pays qu’ils ont quitté.

L’ARMÉNIE N’EST PAS…
Pour Tigrane Yégavian, chercheur à l’Institut chrétiens d’Orient, l’Arménie n’est pas un papier, elle n’est pas non plus Charles Aznavour, ni Jean-Jacques Rousseau, elle n’est pas le Mont Ararat, elle n’est pas que chrétienne, elle n’a pas inventé la photographie, elle n’est pas que mémorielle, et elle n’est ni l’Orient, ni l’Occident.

E DESSOUS DES CARTES, AVEC ARTE
Si l’Arménie était au centre du monde, le monde connaîtrait-il mieux son destin bouleversé ? L’Arménie, grande comme la Belgique, est culturellement à l’est de l’Europe, mais géographiquement en Asie. Le Dessous des cartes, présenté par Émilie Aubry sur Arte, en décrypte les enjeux géopolitiques avec Tigrane Yégavian.

LES RAPATRIÉS
« Venez construire l’Arménie de demain ! » Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Staline met en place une vaste campagne de propagande incitant les Arméniens de la diaspora à revenir au pays. Près de 100 000 répondent à l’appel. Parmi ces « rapatriés », les arrière grands- parents de la journaliste Taline Oundjian, dont l’aïeule, Serpuhi, a grandi dans le même orphelinat que Mélinée Manouchian.

COMME À LA GUERRE
En quelques jours, plus de 100 000 Arméniens doivent quitter l’enclave du Haut-Karabagh, prise par l’Azerbaïdjan en septembre 2023. La diaspora se mobilise. Certains quittent tout pour partir au front. En août, dans le camp d’entraînement de ces recrues de l’étranger, l’écrivain voyageur Julien Blanc‑Gras a rencontré ces hommes et ces femmes, pas tous arméniens, qui se sont portés volontaires.

PARADJANOV, C’EST MOI
Il a bien connu le réalisateur des Chevaux de feu, condamné à maintes reprises par le régime soviétique. En 2015, il l’a incarné à l’écran dans un film qu’il a coréalisé, Le Scandale Paradjanov. Serge Avédikian raconte celui qui lui a donné envie de faire du cinéma.

LE MAL À LA RACINE
Comment documenter le génocide des Arméniens commis par l’Empire ottoman en 1915, quand le négationnisme se mêle à l’indifférence ? Trois Arméniennes, l’historienne Anouche Kunth, l’anthropologue Lusine Kharatyan et Patricia Ononiwu Kaishan, spécialiste des champignons, parlent de leurs parcours et de leurs combats.


À PROPOS DE KOMETA

Créée par d’anciens membres de la revue XXI, dont Léna Mauger, rédactrice en chef, KOMETA se consacre à analyser notre monde à partir d’un nouveau regard : celui des pays de l’Est.

Une trajectoire éditoriale unique qui inscrit ses contenus dans une réflexion du temps long à la croisée du journalisme politique et littéraire.

L’engagement des fondateurs repose également sur l’hybridité de leur modèle économique qui s’appuie sur deux leviers :

– Un modèle classique : la vente de la revue en librairie ou par abonnements, renforcée par des campagnes de dons numériques

– Des actions philanthropiques en vue de soutenir financièrement et d’accompagner des artistes/auteurs menacés et en exil

Ses cinq fondateurs et fondatrices sont basés entre Florence, Genève, Marseille et Paris.

Léna Mauger est journaliste, directrice de collection aux Éditions Stock. Elle a été rédactrice en chef de la revue XXI et de 6Mois. Elle est la rédactrice en chef de Kometa.

Perrine Daubas est spécialisée dans le développement des médias et des ONG. Elle a été directrice du développement et de la communication de Reporters sans frontières, directrice exécutive de la revue La Déferlante. Elle est directrice générale de Kometa.

Serge Michel est journaliste et rédacteur en chef du média suisse Heidi. news. Prix Albert Londres, il a créé le Bondy Blog et a été directeur adjoint du Monde. Il est le directeur de la publication de Kometa.

Paolo Woods est photographe et réalisateur. Fondateur du collectif Ri- verboom, directeur artistique du festival Cortona the Move, son travail est publié dans la presse internationale. Il est le directeur photo de Kometa.

Grégory Rozières est journaliste et pilote des projets d’innovation éditoriale au Temps. Il est directeur du développement numérique de Kometa.

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INFOS PRATIQUES

14 novembre 2024

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