Tout commence par deux coups de feu et la mort d’un père tué dans un accident de chasse. Alors, le ruisseau se fait torrent, laissant se dérouler, telle une pelote de laine qui n’aurait pas de fin, le défilé d’une vie.
François, en revenant sur le « lieu du crime » redécouvre l’envoûtement de ce paysage méditerranéen où il passa son enfance et les rares témoins survivants de ce temps qui ne s’efface jamais. Dans un tourbillon de souvenirs nichés dans un monologue intérieur, le narrateur fait surgir avec humour, tendresse et une certaine cruauté un monde où, une fois adulte et parisien, lâché parmi les fauves partenaires de ses ambitions et de ses tourments, les figures familières et aimantes côtoient sur une scène de théâtre imaginaire une galerie de personnages principaux, seconds rôles et figurants qui permet à Angelo Rinaldi de nous livrer un pur moment de littérature.

Romancier et journaliste, Angelo Rinaldi a été reporter et chroniqueur judiciaire en province, avant de devenir critique littéraire après la publication de La Maison des Atlantes, qui obtint le prix Femina (1972). Élu à l’Académie française en 2001, il a publié onze romans et un recueil de chroniques, recevant, pour l’ensemble de son œuvre, le prix Prince-Pierre-de-Monaco. Il a publié en 2006 chez Fayard Où finira le fleuve, en 2009 Résidence des étoiles, et en 2012 Les souvenirs sont au comptoir.